Ce rêve bleu, Liz Braswell

 Twisted TaleCe rêve bleu

   Hello !

   Que vous-dites vous quand vous regardez ou lisez une réécriture d'un conte Disney ? Surtout si c'est un très bon Disney et une très bonne réécriture ? J'adore regarder des films Disney quand ils ont étés réécrits. De plus cela faisait un moment que la collection Twisted Tale écrite par Liz Braswell, paru chez Hachette dans le genre young adult, me faisait de l'œil. C'est un premier tome d'une série qui en compte dix.

    Je vous présente alors Ce rêve bleu : et si Aladdin n'avait pas trouvé la lampe magique de Liz Braswell.

   Résumé :

   Et si Aladdin n'avait jamais trouvé la lampe ? Quand Jafar vole la lampe du Génie, il utilise ses deux premiers vœux pour devenir sultan et le plus grand sorcier du monde. Agrabah vit dans la peur, en attendant son troisième et ultime vœu. Pour stopper le dictateur, Aladdin et la princesse Jasmine doivent unir le peuple d'Agrabah et organiser une rébellion. Mais très vite, leur combat pour la liberté menace de créer une guerre civile... Ce rêve bleu explore une version sombre et audacieuse du classique Disney, Aladdin.

    Bon je ne vais pas vous le cacher, je me suis lancée dans l'histoire sans même relire le résumé. Je partais avec le fait qu'Aladdin n'aurait pas la lampe, et qu'on suivrait le point de vue de Jafar en plein triomphe durant l'histoire. Surtout je pensais que l'oeuvre ne dépassait pas cent voir deux cents pages. Je l'ai lu en liseuse alors le nombre de pages se fait surtout en pour-cent. Mais pas du tout.

    Il est, selon moi, nécessaire d'avoir vu les suites d'Aladdin pour comprendre certains éléments en clin d'oeil dans l'histoire.

   Pour faire une bonne réécriture, on est obligé(e)s de respecter des éléments fondamentaux. À savoir, Aladdin en tant que pauvre, Jasmine en princesse. La romance entre les deux, la présence du père de Jasmine, de Jafar, d'Abu, du tapis-volant, la magie. Ils sont tous là, bien que plus sombre.

   L'histoire commence bien plus tôt, avant la rencontre entre Jasmine et Aladdin. Quand Aladdin vit encore avec sa mère, sa relation avec elle est très touchante. D'ailleurs l'auteur met en avant la famille d'Aladdin et les raisons pour lesquelles il vit seul avec Abu, et pourquoi il vole. J'ai trouvé cette partie vraiment intéressante, et elle m'a aidé à m'attacher à son personnage. Bien qu'à mon goût, on s'attache au personnage d'Aladdin durant toute l'histoire. J'aurais même pu tomber amoureuse de lui, tant son développement est bien fait. D'ailleurs l'ensemble des personnages sont très bien développés : entre la princesse Jasmine qui sort du rêve pour se rendre compte de la réalité, qui décide de s'occuper de son peuple et de l'aider comme une vraie souveraine. Jafar qui n'est pas qu'un méchant sans fond, mais un homme qui a une profonde envie de revanche sur la vie, et tout ce dont il a été privé. Le personnage du génie est très creusé, il n'est pas qu'un génie aux bonnes intentions. Mais une personne qui avait une vie, qui n'en a plus et qui aimerait avoir la liberté de vivre sa vie comme il l'entend. Une personne avec des rêves, une famille, des amis. Bien qu'il soit toujours doté de son éternelle ironie.

    Liz Braswell a réussit pour moi à rendre l'ensemble de ses personnages plus humains.

   Ensuite on a la rencontre entre Jasmine et Aladdin, entre Aladdin et Jafar et le périple jusqu'à la caverne des merveilles. Au moment de sortir de la grotte, Jafar s'empare de la lampe avant de laisser Aladdin et Abu y moisir. Il se dépêche de rentrer pour prendre le pouvoir, une scène qui se déroule normalement dans la suite d'Aladdin de mémoire. On a toute une série de petits clins d’œils aux dessins animés que tout le monde connaît. 

   À partir de là, le roman classique de science-fiction débute. Nos héros vont devoir s'allier entre eux, échafauder des stratégies et sauver le peuple d'Agrabah de Jafar. Tout ça sans l'aide de magie.

   Bon ça a été très dure pour moi de me répéter : mets-toi à la place des héros et ne raisonne pas comme si tu avais vue les dessins animés. Ben oui, on voit tout de suite dans le roman le manque cruel de reconnaissance de Jafar, qui engendre par là un égocentrisme et un narcissisme sans borne. C'est vrai, le personnage se fait direct sultan et plus grand sorcier du monde. Si ça c'est pas du narcissisme. J'aurais été Jasmine ou le Génie, j'aurais lancé une petite boutade en l'air  du genre : « Tant tu y es, tu veux pas devenir Génie non-plus ? ». Je suis sûre qu'avec le narcissisme qui fait Jafar, il l'aurait demandé et bam ! Il se serait retrouvé coincé dans la lampe à tout jamais. Réduit à l'état d'esclave des désirs de l'humanité. Mais ça ne m'aurait pas donnée l'occasion de suivre cette incroyable réécriture. 

    J'ai passé un excellent moment, j'ai adoré ma lecture et je vous la recommande fortement !

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